Addictions

Addictions

Les sédatifs, histoire des opiacés


  • Les Opiacés

Les premiers écrits, qui évoquent l'utilisation d'opiacés, datent de l’époque des sumériens, il y a près de 3000 ans avant Jésus Christ. Au XVIème siècle avant JC à l’époque du pharaon Aménophis 1er, l’Opium est cité comme forme de remède. Sous Ramsès III, il est fait référence à des concoctions à base d’opium pour les enfants qui « crient trop fort »1.

Dans les récits de la mythologie Grecque et Romaine, Morphée secoue ses pavots et les humains s'endorment ; Démeter, Déesse des blés et des Moissons, ayant perdu sa fille Perséphone enlevée par Hadès, s’adonne à l’Opium pour oublier sa souffrance. Elle est représentée à Rome tenant des fleurs de Pavot à la main. Les Grecs de l’Antiquité représentaient sur des camées la déesse de la nuit, Nyx, distribuant des capsules de pavot.

 

 

Dans l’Iliade et l'Odyssée, Hélène, à l'occasion d'un banquet, verse dans les coupes de Menelas son mari, le Népenthès  « un breuvage donnant l’oubli de la douleur et du malheur et aussitôt les rires reviennent aux lèvres » , elle  l'utilise à d'autre occasion pour endormir la vigilance de ses hôtes. Le Nepenthès, plante magique de L'Odyssée

Le Népenthès vient du grec νηπενθής, ές (nêpenthès), littéralement qui dissipe le chagrin, la douleur physique. Formé de νη- préfixe négatif.+ πένθος, deuil, douleur, affliction . Chez Homère c’était un breuvage magique à base de plante Népenthès qui, mélangée au vin, chassait le souci et la mélancolie.

Homère écrit aussi dans « l’Odyssée », au VIIIe s. av. J.C., que l’opium était absorbé par les guerriers pour ne pas craindre le danger.

A propos du Népenthès voici quelques vers de Charles Baudelaire , dans le Léthé :

 

 

Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde, 
Tigre adoré, monstre aux airs indolents; 
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants 
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde; 

(...)

Je sucerai, pour noyer ma rancœur, 
Le népenthès et la bonne ciguë 
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë 
Qui n'a jamais emprisonné de cœur. 

 

 

 

 Les "épidémies"

 

C'est au Moyen Age que l'épidémie se propage par les arabes islamisés et les Perses et sous le règne des Moghols (1527 à 1707) empereurs musulmans des Indes du seizième au dix-huitième siècle, la culture du pavot et le commerce de l’opium devinrent monopole d’état. L’opiophagie se développe, puis l’habitude de le fumer, importée de Java ou de Formose.  Au Moyen Orient et dans les pays du Maghreb l'opium fait partie de la pharmacopée, Avicenne, célèbre médecin et philosophe arabe meurt en 1037 en Perse intoxiqué par l'opium dont il fait un usage régulier. L'opium aurait été introduit en Perse dès le VI ème siècle.

 

L'opiophagie se développe dans les pays arabes, y compris en Turquie, à tel point que Barbosa, un compagnon de Magellan, écrit "L'opium que la plupart des Maures et les indiens mangent" 

 

L'épidémie Chinoise  

La plus grande "épidémie" d'Opiacés est en Chine, les premières lois prohibitives suivront. L'opium était déjà connu des chinois depuis le Xème siècle. En 1068, un poète, Su-Che, écrit: "Buvant une décoction de pavot, je ris, je suis content". L'opium est alors ingéré. 

C'est au XVII ème siècle que les marins introduisent du tabac imprégné avec de l'opium. Les chinois vont transformer cette pratique, les fumeries d'Opium sont nées.

 

Au XIXème siècle, l'Angleterre fait commerce d'Opium, et sa marchandise passe de l'Inde, où l'opium est produit, par les ports chinois de Hong Kong entre autre. L'opium ne reste pas sur les bateaux et quelques marchands en font commerce auprès de la population locale. L'usage prend de l'ampleur et avec elle les conséquences de la dépendance à l'opium (prostitution, vol ..) L'Empereur Chinois ne tarde pas a édicter des lois prohibitives avec le développement des usages, de l'interdiction du commerce allant à la peine de mort pour usage.

Deux guerres suivront, la Chine perd les deux combats et doit accepter la présence d'étrangers "barbares" sur son sol, le commerce d'Opium, verser des indemnités et donner deux de ses plus grand ports à l'ennemi Anglais (dont Hong Kong). En outre la Chine devient producteur d'Opium.

Le nombre de chinois "intoxiqués" qui était de 2 millions en 1850 passe à 120 millions en 1878, soit 20% de la population.

 

Les "épidémies européennes" 

En Europe les croisés rapportent l'Opium dès le XIIIème siècle. Elle est utilisée dans la pharmacopée en parallèle de la thériade. "Les premières toxicomanies d’Occident, à l’âge classique, sont toujours médicales, souvent euphoriques, et presque innocentes. Les engouements pour l’opium résultent d’une double quête : alléger les souffrances du corps et remédier aux maux sociaux. Aristocrates et bourgeois s’administrent en potion, en lavement, en injection ou en cataplasme les mirifiques préparations opiacées. Les traités de médecine énumèrent leurs miracles : elles donnent joie et santé, force et plaisir. Pour la minorité qui y recourt, ces remèdes sont d’authentiques panacées, le baume quotidien contre toute souffrance et toute peine. L’opium calme l’ulcère déchirant l’estomac du cardinal de Richelieu, apaise les maux de Louis XIV, de Pierre de Russie ou de Frédéric de Prusse; et toutes les souffrances des hommes illustres, des aristocrates valétudinaires, des artistes tourmentés et des bourgeois égrotants" écrit Anne Coppel dans le "Dragon Domestique"

 

"On trouve de tout dans ces fabrications mystérieuses, y compris des substances de mort. Une de ces médications douteuses précipite la fin de Voltaire. Ce perpétuel mourant de quatre-vingt-quatre ans avait essayé toutes les drogues, toutes les recettes de bonne femme. Sans piper mot, il avait avalé la grenaille de fer que proposait un médicastre a la mode. C’est ainsi, disait l’empoisonneur, qu’on rince les bouteilles sales. Voltaire en avait réchappé par miracle… En mai 1778, l’histoire se termine mal, cette fois. Le 13, il est pris de terribles douleurs aux reins et a la vessie. Un familier lui recommande un philtre à base d’opium, souverain contre les souffrances. D’autres l’invitent à la prudence : le remède est dangereux ; lui, malade, âgé et si fragile, ne le supportera pas. Voltaire s’entête sur l’opium. On lui en fait avaler une fiole entière ; il se sent «parcouru d’une traînée de feu de la gorge aux entrailles ». Pendant deux jours, il est «comme un forcené » et baptise l’ami d’enfance qui lui a donné la potion «frère Caïn ». Affaibli au dernier point, il ne peut plus ni boire ni manger : « L’excès d’opium avait provoqué une paralysie de son estomac », dit Jean Orieux. Le 28 mai, il était mort." Le dragon domestique, op cité

 

Si les remèdes douteux  s'étendent, il y en a un qui va se développer et perdurer jusqu'au XXème siècle. Le génial Paracelse, au XVI ème siècle, invente le laudanum (celui qu'on loue), certains diront que lui même aime à utiliser son laudanum.  C'est un médecin, chirurgien, alchimiste, théologien qui aime connaitre les usages "atypique" de la médecine à travers le monde. "L'impossible vagabond" s'intéresse à tous les usages de la médecine, y compris au savoir des "sorcières". Il parcours le monde avide de connaissances. Il récuse la magie, mais loue la plante. Cet opium, dont les Turcs tirent leur "force proverbiale", il s'y intéresse particulièrement et confectionne une potion qui guérit bien des affections. on lui doit cette phrase "tout est une question de dosage".

 

Le Laudanum

 

Thomas de Syndenham développe l'utilisation du Laudanum de Parracelse en Angleterre, très prisé par lui même. Au début du XIXème siècle les pharmaciens en vendent , il est utilisé par les ouvriers pour supporter leur conditions de vies difficiles. C'est la période d'industrialisation, les ouvriers travaillent 10 heures par jour, 7 jours sur 7 , on a construit des bidonvilles à la hâte pour accueillir ces nouvelles forces de travail qui viennent des campagnes.  Le laudanum est utilisé dans de nombreux cas pathologiques « pour soulager la douleur… pour amener le sommeil… pour apaiser des irritations… pour contrôler des sécrétions excessives… pour soutenir le système (immunitaire)… et comme un sudorifique ». Parce que la pharmacopée de l'époque était limitée, les médicaments dérivés de l'opium comptaient parmi les plus efficaces ; ainsi le laudanum fut largement prescrit pour des maladies allant du simple rhume à la méningite, en passant par les maladies cardiaques, tant chez l'adulte que l'enfant (accroissant au passage la mortalité infantile).

 

Peu a peu, les dangers de ces breuvages sont identifiés, la dose mortelle connue, sinon les dangers de l’accoutumance. Dans l’Angleterre du XVIIe, les bien-pensants vilipendent bientôt ces consommateurs sensuels qui ont perdu toute retenue. Comme l’auteur de comédies Thomas Shadwell, qui débute par vingt gouttes de laudanum chaque jour, passe bientôt a quatre cents et finit a huit cent cinquante, soit vingt grammes environ. Il en meurt, pieusement d’ailleurs, rendant grâces a Dieu sur son lit de mort, comme chaque fois qu’il ingérait ce merveilleux don du ciel, son très cher laudanum. Comme, plus tard, Sir Robert Clive, le conquérant du Bengale, qui permit l’épanouissement de la Compagnie des Indes et qui fut l’un des fondateurs de l’Empire britannique. Au faîte de sa gloire, pour soulager ses douleurs de poitrine et ses maux de tête, il absorbe chaque jour du laudanum ; il commence par huit grammes, augmente sans cesse la quantité. Une rumeur s’enfle : le héros est désormais incapable de travailler. Il abandonne sa charge en 1772. Revenu en Angleterre, lui, jadis si populaire, se voit traîné dans la boue par les gazettes. Sa consommation redouble. Elle atteint les trente grammes quotidiens, soit le double de la dose mortelle pour les néophytes". (Anne Coppel Le Dragon domestique)

 

 

Le Laudanum et les écrivains

 

1er journal de "décroche": Thomas de Quincey:" Les confessions d'un mangeur d'opium" 1804

 

C'est pour traiter ses névralgies que Thomas de Quincey expérimente le Laudanum. Dans son journal, il note précisément les diverses phases d'intoxication, de "la lune de miel" à "la lune de fiel", la tyrannie de la dépendance, la difficulté du sevrage, la connotation mystique et la fascination pour les paradis artificiels.

Cette fascination pour les opiacés on la retrouve chez les artistes et les écrivains romantiques, Baudelaire, Edgar Poe, Antonin Artaud, Théophile Gautier, Mary Shelley, Samuel Taylor Coleridge, Walter Scott, Apollinaire, Henri Bataille, Picasso, Goethe, tous en commun un gout prononcé pour les breuvages à base d'opiacés (Laudanum)

Dans son ouvrage "Victor Frankenstein" Mary Shelley cite le Laudanum, Victor Frankenstein l'emploie pour s'endormir après la mort de son ami. Patrick O'Brian, « Les aventures de Jack Aubrey », le docteur Stephen Maturin l'utilise autant pour soigner ses patients que pour son usage personnel afin de calmer son état dépressif. Anna Karénine de Léon Tolstoï, Anna en utilise pour pouvoir dormir, après que son mari lui a refusé de voir son fils. Le laudanum est un remède aux âmes torturées des écrivains, il soulage leur peine, calme leur tristesse. L'image "romantique" de l'artiste désespéré sera longtemps associé à la prise de produits et notamment d'opiacés. 

 

 

La morphine

 

La morphine fut découverte simultanément en 1804 par Armand Seguin et Bernard Courtois, ainsi que par Jean-François Derosne mais c'est à un jeune pharmacien allemand, F.W Setürner, que revient le mérite d’avoir vu que la substance cristallisée isolée était un alcaloïde, un « alcali végétal ». C'est le premier alcaloïde connu et Sertürner le nomme aussitôt « morphium » car ses effets rappellent le dieu des songes de la Grèce antique, Morphée. Une petite pharmacie allemande, commerce familial, développe et fabrique la Morphine en 1827. Heinrich Emanuel Merck, développe en quelques années la petite pharmacie de ses aïeux en confectionnant cet opiacé.

En 1850, Charles Pravaz, médecin Lyonnais, invente la seringue hypodermique.

 

La morphine en injection est utilisée sur les champs de bataille pour pratiquer les amputations, soigner les blessés et donner du courage aux combattants. Les premiers cas de morphinomanie apparaissent parmi les soldats mais aussi les pharmaciens, médecins et infirmières.

On l'utilise aussi pour tout un tas d'affections mentales (dépression, anxiété, hystérie..)

 

Fin XIX ème siècle, dans les grandes villes d'Europe, Berlin, Paris, Londres, une nouvelle catégorie de la population s'éprend de cette drogue, les femmes ! et ce sont elles qui retiennent l'attention. Les "semi mondaines" , comme on les appelle, femmes de médecins, banquiers, intellectuels, ont recours à cette drogue. Figure de femmes fatales, libres et intelligentes, elles ont de l'esprit et parcourent les salons intellectuels et culturels, la seringue cachée dans un coin de leurs affaires.

 

Les premières feministes

 

Anne Coppel écrit, toujours dans le dragon domestique " les morphinées qui hantent les salons et les romans de la fin du siècle sont des femmes modernes, qui signent leur modernité en revendiquant leurs vices : la créature lascive qui se livre à la drogue est souvent adultère, plus souvent encore lesbienne. Les femmes, « qui réclament avec exaltation leurs droits », viennent d’en obtenir un nouveau, ironise Jules Claretie, « le droit à la morphine ». L’époque est revendicatrice, il est vrai. Les unes se retranchent derrière la morale et revendiquent, en employant au besoin la force, le droit de vote. D’autres, comme Jane Addams Chicago, ou Bertha Pappenheim — l’Anna 0… de Freud, un temps morphinomane elle aussi — inventent l’action sociale. D’autres encore, comme Rosa Mayreder Vienne œuvrent à une nouvelle alliance harmonieuse entre les sexes. Certaines, plus traditionnelles sinon plus sages, aiguisent et détournent leurs armes féminines : la séduction, la rouerie, la traîtrise. Ce sont elles, le sourire exténué, les yeux agrandis, ahuris de morphine, qui en deviendront possédées. En France, elles hantent les salons, se retrouvent chez Liane de Pougy et ses saphiques amies, ou chez la Belle Otero ; elles parcourent les Boulevards, le Bois, tous les lieux où l’on rit, où l’on s’amuse et où l’on se perd. Victimes perverses ou fragiles démones, si pâles, si belles et si tôt fanées, ces femmes fatales, de Mata-Hari à Loulou, seront les premières a courir l'Europe et noueront un lien de mort entre un mouvement de révolte et la prise du produit".

Les drogues auparavant étaient réservées aux hommes. Les "morphinées" seront les premières à revendiquer des plaisirs autrefois aux hommes réservés. Le phénomène choque. 

 

De la morphine à l'héroïne:

 

L'héroïne est inventée en 1874 par C.R Wright, en Angleterre. Expérimentée par une firme allemande en 1898, elle est indiquée dans le cadre de maladies pulmonaires, dont la terrible tuberculose. On y trouve ensuite un substitut à la morphine pour soigner les morphinomanes. Un journal médical souligne "La morphine remplacée par l'héroïne, plus de toxicomanes".

En Egypte, en Chine et aux USA l'héroïne fait des ravages. On estime qu'à New York, vers 1914, 98% des usagers de drogue sont héroïnomanes. 

Aux Etats Unis, l'Héroïne se répand parmi les musiciens de Jazz. Billy Holiday est incarcérée et interdite de jouer dans certains états en raison de sa toxicomanie notoire. Elle porte vers la fin de sa vie des gants pour cacher les traces de piqûres sur ses mains. L'héroïne est un bouclier, une barrière entre soi et les émotions on peut penser qu'à cette période de ségrégation les Jazzmen, noirs pour la plupart, pouvaient voir en cette drogue une solide barrière aux émotions. La consommation d'héroïne se développe comme une traînée de poudre parmi les afro-américain. En quelques décennies des quartiers entiers sont ravagés par l'héroine, père et fils se piquent et laissent des femmes et des enfants condamnés par avance à la pauvreté.

 

La France, elle, est au début du XXème siècle épargnée, bien qu'elle fasse partie des pays producteurs d'Héroïne mais n'est pas touchée par la propagation de cette nouvelle drogue de synthétisée à partir de la morphine. La Morphine est utilisée en France jusqu'aux années 70 dans les milieux intellectuels, artistiques, médicaux (surtout). Un journal littéraire en 1938 écrit "La morphine cet alcool des riches".

Ce sont les hippies qui vont contribuer à la sortir des salons bourgeois. Amateurs de voyages la plupart la découvre en Inde. Ils reviennent de leur voyage avec une addiction prononcée pour cette drogue. Ce sont des jeunes gens cultivés, curieux, jeunes de bonnes familles pour la plupart en recherche d'autres modèles d'éducation.

En 1970, suite au décès d'une jeune femme (on murmure qu'elle est fille de préfet) par overdose d'Héroïne dans les toilettes d'une boite de nuit, le gouvernement décide de légiférer. La loi de 1970 est votée, toujours en vigueur actuellement, qui punit sévèrement la consommation, le commerce, la présentation sous un jour favorable des drogues déclarées illicites. Cette loi intervient un an après la déclaration de "guerre à la drogue" du président Nixon.

 

Dans les années 80 la consommation contre toute attente non seulement ne régresse pas mais au contraire s'amplifie. Les quartiers des banlieues défavorisées sont touchées, la délinquance augmente ainsi que la mortalité d'une catégorie de la jeunesse française. La première crise pétrolière a laissé des traces sur un modèle économique chargé d'espoir. Ce sont les années punk, "no futur", hausse du chômage et contestation à l'égard des politiques économiques des gouvernements. A l'inverse de la morphine, l'héroïne touche maintenant une population désespérée, en manque de repères, jeunes de l'immigration ou jeunes des classes prolétaires dont le futur semble peu porteur d'espoir. L'épidémie du sida se propage. la politique pénale reste inflexible mais des politiques sociales et de santé publique commencent, à l'initiative d'usagers de drogues regroupés en association, à se mettre en place. La réduction des risques se met en place dans ce climat sanitaire tragique.

 

Méthadone et Subutex: traitement de substitution à l'héroine.

Dans les années 1995, sous l'influence des politiques sociales étrangères, Simone Weill met à la disposition des usagers d'héroïne français des médicaments de substitutions. L'épidémie de sida 20 ans plus tard est arrêté chez les usagers de drogue mais d'autres problèmes persistent. Bien que ces traitements aient largement contribué à l'amélioration des conditions de vie des usagers (travail, famille, sortie de la délinquance, de la prostitution) certains pays utilisent de l'héroïne médicalisée, pourquoi pas la France?

 

 

 

 

 

Bibliographie Stupéfiante

 

"Junkie" "le festin nu" William Burroughs, "Confession d'un mangeur d'Opium" Thomas de Quincey   "Les paradis artificiels" Baudelaire,  "Les tribulations d'un Opïomane" James S Lee, "Le feu Follet" Pierre Drieu de la Rochelle, "Opium" Jean Cocteau "Notre Dame du Vide" "Du bleu dans les veines" Tony O Neill, "Dope" "Scène ouverte" Marco Schneider, "Moi, Christiane F, droguée prostituée" "Les peaux transparentes" marc Dufaud "Impairs et Manque" Jean-Marie Gingembre, "Moins que Zéro" Bret Easton Ellis, "Flash" Charles Duchossois "Shantaram" Gregory David Roberts, "Trente ans avec sursis" François Debré, "J'ai commencé par un joint" Helène

 

 

 Dans le film Un cœur simple, de Marion Laine, en 2007, l'addiction au laudanum de Mme Aubain, la maîtresse de maison, est révélée par sa tentative maladroite d'obtenir de son médecin une nouvelle prescription sous le prétexte d'avoir cassé sa bouteille.

 

"Je t'aime et je crains de m'égarer je sème des grains de pavots sur les pavés"



19/06/2016
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres